• ... c'est la Géorgie. Pause photo, histoire de clamer fièrement plus tard : We did it !   et en bons touristes que nous sommes, halte au Visitors Center où Morgane prend des toits de parking pour des tables de pique nique.  Ma sœur est Alice au pays des merveilles et pourtant, elle n'a pas mangé, que nous sachions, de champignons magiques !!
    Sous un chaud soleil , nous décidons de remonter le cours du temps et partons à la recherche de vieilles plantations où jadis cohabitaient maîtres et esclaves...Sur les conseils d'autochtones rencontrés sur le chemin, nous visitons les îles de Sea Island et Saint Simmon
    A défaut de plantations de coton, il reste quelques somptueuses maisons de maîtres, vieilles bâtisses coloniales dont certaines, en ruine, s'acharnent à résister au temps qui passe, fièrement dressées vers le ciel, vestiges d'une époque, témoins d'un passé que la mémoire collective s'efforce d'oublier...Les jardins sont luxuriants, la chaleur moite et humide qui règne aujourd'hui nous colle à la peau.
    Les arbres, que l'on nomme chênes de vie,

      si particuliers de cet état d'amérique nous plongent dans les décors du film Autant en emporte le vent  (véritable anthologie du cinéma américain où, pour la première fois dans ce pays, une femme noire, Hattie Mc Daniel s'est vu récompensée d'un oscar pour son rôle. Coïncidence, justice ou règlement de compte de l'histoire ???...va savoir... ). Leurs branches  se répandent nonchalamment jusque sur le sol des allées que nous parcourons .

       
      Soudain, un panneau sur notre route  indique : Men's working, signe de prudence et d'attention. Nous ralentissons pour tomber nez à nez avec le pauvre bougre qui tient le dit panneau stop et le réveillons du même coup. Heureusement que nous l'avons tiré de son sommeil, vu le trafic ici, nous lui avons permis de tourner son panneau du côté  vert au moins une fois dans la journée !!! Il faut le voir pour le croire...  Aussitôt dépassé, nous laissons libre cours au fou rire qui nous étreint !
    Nous nous sentons dans notre élément, des souvenirs de notre enfance en Afrique de l'Ouest ressurgissent dans cette chaleureuse atmosphère teintée de paresse et empreinte d'humidité.   

    Nous quittons les îles et, tout d'un coup, une pluie violente s'abat sur nous...comme Cassandre annonciatrice de tourments, nous aurions dû nous douter que nous n'échapperions pas à ces nuages lourds de colère. Exit de la voiture pour dégager le passage de la capote, au diable les lunettes de soleil que nous envoyons valdinguer sur le siège arrière! Le bouton magique et hop la capote passe au dessus de nos têtes ! Nous la fixons bien et enfin au sec....au sec ??? Merdum... il pleut dans la Cadillac, rien d'étanche, c'est l'inondation, encore une fois !....


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  •    10h55, passons en North Carolina.
    Surprise et déception aussi, car, tout au long de la route, voyons des panneaux qui nous indiquent que les prix (des motels en particuliers) sont bien moins chers que partout ailleurs. Si nous l'avions su, nous y aurions passé la nuit...c'est rageant mais la vie, c'est chaque jour une leçon !

    Midi, pause-café dans un endroit un peu vieillot où les serveuses nous appellent Mam, là , il n y a plus de doute, nous ne sommes pas loin du Sud. Les gens sont sympas, plus détendus, francs et rieurs...



    On the road again
    ...
    Premières vaches aperçues vers Fort Oaks. Sandra et Morgane en chœur : Ohhhhhhhh.
    Un peu plus loin, stupéfaction totale, un élevage d'autruches. Qui aurait pensé trouver des grands poulets de waza, ici en Caroline du Nord ?...
    Quatorze heures vingt, nous arrivons à South of the Border



         dans un endroit très coloré et très carton-pâte. C'est un petit village surgi de nulle part, une pâle imitation de ce que l'on peut imaginer de Las Vegas, ou Disneyland, un petit temple de la consommation , un mini paradis qui coûte cher, de la poudre aux yeux quoi ! On y trouve des totems indiens, d'immenses statues de chefs indiens,     des taureaux, des personnages de dessins animés, de films 


      et des hot dogs géants...


        Nous décidons de faire une pause souvenirs (du shopping) et d'y faire ripaille...     tant et si bien qu'après trois heures et demie passées dans ce coin superficiel, nous repartons le ventre bien rempli et avec un set de table, deux porte-verres fluorescents et des autocollants....Victimes de la pub, il en faut peu pour nous satisfaire...   



    Dix-huit heures, nous passons en Caroline du sud. Dormons au Magnolia Hotel,   le nom est enchanteur mais pas les cafards de la chambre! C'en est infesté !      Dans la salle de bain, la baignoire et le lavabo sont noirs de crasse. Quant au lit, n'en parlons pas, on ose à peine s'y allonger. Cet endroit, c'est l'empreinte sur pellicule d'un repère de dealers et de prostituées d'un film de série B ou le noir prédomine sur le blanc...Sordide...


     Nous prenons des photos pour immortaliser le tout, des photos qui se veulent artistiques, c'est qu'on s'y croit... Rouge à lèvres sur le miroir, nous sommes en plein feuilleton, quand est ce que le metteur en scène va dire : Coupez !
    Au petit matin, nous quittons le Magnolia, ses terrains vagues et ses palmiers décrépis, sans regrets. C'est bien le premier hôtel où nous n'avons pas dévalisé la chambre, faut dire, il n'y avait que des cafards à prendre et nous n'en sommes pas fanas...pas encore !
    Toujours optimistes et tête haute, nous allumons la radio et reprenons la route.
    Nous enlevons quand même nos pull-overs et rangeons nos blousons dans le coffre...calor calor, tu approches.
    Passons Savannah river (clin d'oeil aux Harleys) et nous arrêtons pour prendre de l'essence.



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  • Aux revoirs larmoyants, cela fait quand même un an que nous sommes dans nos familles d'accueil, et c'est un peu tristouille de quitter les petits surtout...
    Nous quittons Larchmont vers midi trente, dans le froid (brrrrrr).

    La Cadillac n'a pas de chauffage, mais pour la frime, nous la décapotons !
    Un petit saut dans la ville de New Rochelle


    pour récupérer Zoltan et ses affaires et rendez-vous à Manhattan, au Jolly Madison Hotel avec nos copains américains et nos amis au pair pour LE pot de départ.
    Sommes évidemment en retard, nous arrivons vers treize heures, le rendez-vous ayant été fixé à onze heures...À l'Africaine quoi !!!


    Embrassades, photos de dernière minute, et nous nous dirigeons vers un garage dans le New Jersey pour ultime vérification de la voiture (un petit souci avec les brake lights).
    Nous passons près de trois heures chez un brave mécanicien qui veut nous aider mais qui est constamment rappelé à l'ordre par sa femme, furieuse qu'on empiète sur le dimanche de son mari !
    Finalement, nous quittons les lieux, pour ce grand périple, toujours sans chauffage, sans clignotant de droite et les cassettes ne marchant pas... il nous reste radio et chaleur humaine, ce qui est mieux que rien.
    Il est déjà huit heures du soir et avons déjà perdu du temps et dépensé de l'argent pour des ennuis mécaniques !
    Vingt et une heures et premier arrêt sur le New Jersey turnpike. Nous sommes tous les trois épuisés et nous avons faim...Un dîner, un café et nous repartons vers la voiture (croisons une femme obèse qui ressemble étrangement à l'actrice qui joue le rôle de l'ogresse dans le film Misery, mais avec un visage plus chaleureux et triste aussi...Elle a pour compagnon un gros rat blanc sur son épaule). 
    Nous sommes toujours trois, la voiture est toujours là, dix heures et c'est reparti !
    Vers les onze heures du soir, nous commençons à chercher un hôtel pas trop cher, nous sommes sur la road 13 south dans le Delaware. Nous trouvons bonne paille au Knight motel.
    Après une bonne nuit de sommeil, nous reprenons la route lundi 29 janvier vers dix heures trente pour faire une pause déjeuner vers onze heures et  repartons sur le coup des midis.
    Nous allons vers le Sud mais il neige dans le Delaware. Nous roulons vers Chesapeake Bay (L'une des maîtresses du Président Kennedy périt dans la baie. Ce fut un scandale car la thèse de l'accident était peu crédible et c'est resté un mystère....)
    Il est quinze heures trente quand nous entrons  en Virginie après avoir traversé les états de  New York, du New Jersey, du Maryland et celui du Delaware.
    Après la neige, nous avons la pluie et manque de chance, notre voiture n'est pas étanche. Nous nous trouvons en pleine mer agitée !
    Nous empruntons enfin le tunnel bridge de Chesapeake, long de 17, 6 miles (28,3 kilomètres),

     où nous nous arrêtons pour déjeuner et admirer la vue.



    Nous sommes entre deux eaux. Il parait que certains jours, on y voit des baleines.
    Dodo dans un Days In à quelques miles seulement de la Caroline du Nord pensant que les prix sont un peu moins chers ici.


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  • - Nous passons notre permis de conduire dans l'état de New York, à Larchmont : 450$
    - Acquisition d'une Cadillac décapotable coupe De Ville de 1971:1000$



    - Assurance chez AAA (
    www.aaa.com) : 250$
    - Enregistrement du véhicule + plaque d'immatriculation + inspection : 130$
    - Batterie supplémentaire : 90$
    - Les Garagistes pour une révision de départ à Larchmont et dans le New Jersey: 540$
    - Un jerrican supplémentaire: 15$
    - Une boîte à outil : 17$
    - Une First aid kit (trousse de premier soin) 18$
    - Un étui pour cassettes audios pour le voyage : 36$
    - Une tente de 2 personnes pour camper: 45$
    - Trois très grands sacs de voyage : 60$
    - Six carnets de route : 38$
    - Une carte de réduction sur les prix de tous les parcs nationaux (qui s'achète pour un véhicule, donc pour nous trois):  50$


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  • Après un an au Pair à Larchmont, une banlieue chic de Manhattan dans l'état de New York, et après avoir rayonné dans presque  tous les états alentours, Morgane et moi ne parvenons pas à envisager un retour en France...
    Nous prenons finalement la décision d'acheter une voiture, de rallier la ville de Sarasota en Floride (on nous en a dit beaucoup de bien) et de nous y établir un mois ou deux, le temps d'économiser suffisamment d'argent pour pouvoir faire ensuite tout le tour des États Unis en trois ou quatre mois.
    Nous avons rencontré il y a quelques temps, Zoltan, un jeune homme hongrois qui vit dans le New Jersey ou il est taximan. Il a tenté sa chance en jouant à la fameuse loterie américaine et à remporté le gros lot : la Green Card ! Il doit maintenant vivre cinq ans sur le territoire américain pour prouver qu'il est apte à devenir un parfait citoyen américain travailleur et sans histoires.
    Zoltan avec l'un de ses compatriotes, nourrit un peu le même rêve que nous, un grand voyage pour découvrir ce pays fantastique.
    Son ami se désistera avant le départ et c'est ainsi que nous nous embarquerons tous les trois à bord de Miss Cadillac, pour de fabuleuses aventures que je vous propose de suivre avec nous.

    Nous traverserons 37 états....C'est quand même pas si mal!


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